Après une telle crise je suis incapable de bouger de mon lit. Il me faut environ trois jours pour récupérer.

Je suis atteinte d’endométriose, une maladie gynécologique fréquente qui touche une femme sur dix. La maladie se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. La muqueuse peut se loger dans différents organes et provoquer des douleurs fortes notamment au moment des règles. Chaque corps étant différent, chaque douleur et perception de celle ci l’est aussi.

Pour tenter de décrire la façon dont les douleurs se manifestent quand j’ai mes règles je dirais que dans le meilleur des cas je ressens une forte fatigue, mon corps est endolorie, j’ai des douleurs au niveau des nerfs dans les jambes et la sensation que mes ovaires vont exploser ajoutez à cela des difficultés à aller à la selle et vous avez le meilleur scénario possible.
Mais dans le pire des cas j’ai des crises de douleurs qui surviennent. Cela commence par des sortes de spasmes dans l’estomac, c’est comme si on me tordait l’intestin puis les ovaires pendant une voire deux heure accompagné par les douleurs au niveau des nerfs des jambes, une forte fièvre et l’impression de suffoquer (gérer la respiration quand l’intestin est aussi tendu c’est difficile). Le pic de douleur et le début de la fin de la crise aussi, c’est le moment auquel je vomit. Je crois que l’intestin en prend tellement qu’au bout d’un moment il faut juste “évacuer” si je puis dire. Après le vomit, la crise se calme peu à peu sans que ce soit la fin des douleurs. Après une telle crise je suis incapable de bouger de mon lit. Il me faut environ trois jours pour récupérer. Voyez la crise comme un aspirateur à énergie. Faire quelques pas sans être pliée en deux est impossible. Faire quelques pas tout court m’est réellement difficile.

En plus de la douleur physique, la douleur mentale et émotionnelle est très forte également. Le moment des règles m’isole, je suis incapable de m’exprimer car j’essaye de gérer ma douleur, l’angoisse de la douleur car quand on sait la force des crises on les appréhende (c’est la peur d’avoir mal) et le flot d’idées sombres qui surviennent et que l’on a pas envie de partager, faire subir à son entourage. De plus, comme personne ne peut réellement m’aider à avoir moins mal, je préfère vivre ce moment seule pour ne pas inquiéter plus que cela mon entourage et ne pas leur faire subir cette facette de moi que moi-même je n’ai pas l’habitude de voir. Notez que ces crises ne sont pas systématiques, je ne sais pas quel est le déclencheur, cependant j’ai repéré un facteur commun à toutes mes crises : le stress ou du moins un état émotionnel très sombre (tristesse profonde, angoisse, colère…)

Chaïmat 24 ans

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